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Le robot Nao passe sous controle japonais



Nao est sans conteste le robot le plus people de France : il a posé à l’Elysée, dans les bras de François Hollande. Il anime « Salut les Terriens » avec Thierry Ardisson, sous le pseudo de Jean-Mi. 

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Au fil de ses shows médiatiques, ce petit humanoïde convivial, conçu en 2006 par la start-up française Aldebaran, est devenu l’emblème du savoir-faire robotique tricolore. Un vrai héros de la « french tech » !

Mais les apparences sont trompeuses : car en réalité, Nao est japonais… depuis déjà trois ans. Le groupe de télécoms et d’internet SoftBank avait en effet discrètement pris plus de 78% du capital Aldebaran, début 2012, pour un peu plus de 100 millions de dollars (76 millions d’euros à l’époque).

Et l’empire de Masayoshi Son vient de parachever son contrôle : il a déclaré, le 23 février, être monté à 95% en rachetant les parts du président fondateur, Bruno Maisonnier, à la demande de ce dernier.

Divorce inattendu

Le papa de Nao, 56 ans, a donc démissionné le 4 mars de son poste de PDG. Il est remplacé par Fumihide Tomizawa, le président de SoftBank Robotics, dont il devient officiellement le conseiller spécial. 

« Après le succès du lancement de Pepper« , projet commun principal d’Aldebaran et de SoftBank, Bruno Maisonnier explique vouloir « [s]e dégager de l’opérationnel » pour « prendre de la hauteur ».

« Il se passe tellement de choses fondamentales dans le monde politique, technologique, qui doivent être intégrées aux fondations de la robotique du futur.

J’ai besoin de temps pour y réfléchir, j’ai des livres à écrire, et des gens à rencontrer à travers le monde », dit-il dans le communiqué.

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Bruno Maisonnier a fondé la société Aldebaran Robotics en 2005.

Des déclarations qui masquent mal le divorce inattendu entre le gourou de la robotique française et la multinationale japonaise. Jugement d’un analyste du secteur :

Bruno Maisonnier a été naïf. Il pensait pouvoir continuer à définir la stratégie et les produits de sa société… tout en remettant les clés aux Japonais. »

Or, même si aucune des deux parties ne commente cette rupture, il semble que le malentendu ait existé, dès le départ.


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Auteur : Mathilde


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